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Le sixième pas du yoga....

Ne vous laissez pas surprendre....le programme de cette fin avril est tout en bas de la page......

Huit pas......c'est ainsi que Patanjali décrivait le chemin vers le Samadhi, état d'union et d'équilibre parfait...


Premier pas : les "yamas" que l'on pourrait résumer en un code de bonne conduite envers les autres (humains, animaux, nature,....). Le plus important d'entre eux étant la non-violence, qui a lui seul, englobe tous les autres...


Deuxième pas, les "niyamas", ou comment appliquer les yamas à soi-même, le principe de non-violence se traduisant ici par une écoute attentive de soi et un respect de notre propre intégrité (physique, mentale, émotionnelle,...).


Troisième pas, ce que beaucoup en Occident considèrent à tort comme étant le seul yoga, les "asanas" ou postures. Dénouer le corps, défaire les noeuds qui entravent la bonne circulation de l'énergie. Tout ceci, dans le respect scrupuleux de notre propre intégrité physique, en étant à l'écoute de notre corps et des limites qu'il peut exprimer dans l'instant de notre pratique.



Puis, ces noeuds étant levés, la circulation devient fluide et nous pouvons aborder le quatrième pas, à savoir les "pranayamas". Ce ne sont pas seulement des techniques respiratoires. Ce concept est un peu réducteur...le but ici est de prendre le contrôle des commandes, relâcher le pilote automatique et diriger, harmoniser l'énergie (souffle, circulation,...) et la ré-équilibrer dans les zones en manque afin de libérer les zones en trop-plein. Bison futé du yoga..... très souvent, la pratique occidentale s'arrête là....pourtant, nous ne sommes qu'à la moitié du chemin.....ces 4 premiers pas étant des moyens pratiques, externes qui permettent de continuer le chemin et d'accéder à la voie interne passant de l'effort d'attention à l'état d'attention. Encore, 4 pas, 4 marches à monter.....


Cinquième pas, "pratyahara", ou économie des sens et de l'énergie. Ce cinquième pas se franchit une fois que les quatre autres pas sont acquis. Parfois traduit par le concept de retrait des sens, le retour vers la conscience du soi, le retour vers l'intérieur. Pratyahara nous invite à ne pas nous laisser entraîner dans le flot tumultueux du monde qui nous entoure. Se mettre en retrait, quitter l'agitation pour se protéger...par exemple, se tenir à l'écart des réseaux sociaux et d'information fait partie de cette démarche de pratyahara. Pratyahara, c'est se libérer de ses envies, se contenter, se concentrer sur soi, lâcher l'égo....Beau programme en ces temps de confinement où nous sommes "empêchés de...."


Ainsi, nous avons passé le pont qui nous mène vers le sixième pas, celui qui nous intéresse aujourd'hui, à savoir "dharana", la concentration....se concentrer sur ce que l'on fait au moment même où on le fait, être présent totalement dans chaque tâche quotidienne, ... Cela demande de l'entraînement ...profiter de chaque moment désoeuvré pour se concentrer : sur sa respiration, par exemple... ou, fixer la flamme d'une bougie sans cligner des yeux (cette pratique se nomme Tatraka) et le plus longtemps possible. Puis, fermer les yeux et faire revivre l'image de la flamme de la bougie aussi longtemps que possible derrière les paupières closes....peu à peu, votre capacité à vous concentrer, à être ici et maintenant va augmenter...et votre mental, s'apaiser et arrêter de baguenauder par ci par là....S'ancrer dans le présent, à l'écoute de son environnement, sans revenir au passé ni se projeter dans le futur...Dharana, c'est la voie de la sagesse. L'esprit se pose et se repose, l'intelligence s'aiguise et l'âme gagne en légèreté.


Septième pas, Dhyana, la méditation...« On ne médite pas pour gagner plus de sagesse ou de sérénité mais, au contraire, on s’assoit pour perdre chaque jour quelque chose : une idée erronée, un mauvais comportement, une émotion conflictuelle…» Gérard Edde...Dharana et Dhyana sont intimement liées à tel point que de nombreuses personnes vous disent : "je médite" alors même qu'elles n'en sont qu'au stade de la concentration...atteindre l'état de méditation demande du temps et beaucoup, beaucoup de pratique....on ne devient pas méditant en 10 jours...Dans Dharana, c'est le mental qui est sollicité dans un effort de concentration. Dans Dhyana, c'est la conscience profonde qui s'exprime, sans aucun effort du mental. C'est un état d'être....


Enfin, l'ultime marche de cet escalier, la huitième, est le Samadhi, conséquence de l'état de méditation, état d'unité, équilibre total physique, mental et émotionnel. Ici, aucune reprise d'activité du mental. La perception du monde se modifie. Vous êtes....tout simplement...Vous écoutez l'autre de l'intérieur, votre rayonnement est chaleureux, vous libérez des vibrations positives devenant source d'influence pour votre entourage. Vous accédez à une perception subtile auditive, visuelle, gustative, proprioceptive. Etat d'union par excellence, sans effort....TAO





Nos ateliers programmés les 29 et 30 avril prochain étant annulés (c'était prévisible), ainsi que le stage Qi Gong 5 animaux prévu initialement les 01 et 02 mai ( reporté à une date ultérieure...) et, pour suivre le chemin de Dharana, je vous propose de pratiquer chez vous par le biais d'un petit exercice : écrire un Haïku quotidien du 29 avril au 02 mai 2021 soit 4 haïkus....

Quel rapport avec Dharana, me direz-vous...


Le Haïku est une forme poétique d'origine japonaise qui célèbre l'évanescence des choses et les sensations qu'elle suscite. Il ne décrit pas les choses mais les évoquent et nécessite le détachement de l'auteur. Il est rapide et concis.

Ecrire un haïku va vous demander de revenir au coeur même de vos sensations, de vous concentrer sur le monde qui vous entoure à l'instant présent et va vous amener à exprimer les causes et l'effet de vos perceptions en cet instant donné et ceci, avec un minimum de mots. Dharana : concentration, instant présent, écoute de l'environnement. La démarche Haïku rappelle l'attitude boudhiste : observer sans juger. La sensibilité transparait. Elle ramène au présent, elle favorise le retour du regard vers l'intérieur, et oblige à se concentrer sur le "ici et maintenant". Nous sommes dans Dharana.....


"Composer des haïkus, c'est déchirer la surface du quotidien d'un coup de fouet, en faisant claquer la cravache des mots." Alain Kervern


"Le haïku, poème bref, une poignée de mots, en effleurant la surface des choses donne à sentir l'indicible profondeur de l'expérience humaine, saisie dans l'éternité de l'instant présent. Il traduit le talent du poète de saisir le merveilleux au coeur de l'ordinaire, l'absolu au coeur du relatif, le sacré au coeur du profane. Il met en évidence un détail, un échantillon du monde, qui résume le tout, signifie le tout, donne au tout sa profondeur." Hervé Collet


Les règles de base : poème d'un seul vers de 17 syllabes (pas de rime) qui peut être lu en un seul souffle, et présenté en 3 lignes : la première comprend 5 syllabes, la deuxième 7 syllabes et la troisième 5 syllabes. Une césure (coupure par un trait ou une virgule) est présente pour donner du rythme. Le vocabulaire est simple, peu d'articles, peu d'adverbes, peu de verbes, pas de rimes. Le temps est le présent. Un mot ou un groupe de mots rappelle une saison (cerisiers en fleurs pour le printemps, par exemple) ou la nature...





Alors, qui pour relever de défi ??? 1 Haïku par jour du 29 avril au 02 mai 2021.... Compte tenu du contexte actuel, merci par avance d'éviter d'utiliser le mot "virus" car, franchement, nous arrivons à saturation...

Un petit mail en retour pour une compilation de vos oeuvres...puis, tirage au sort de 3 d'entre eux....les lauréats se verront offrir une vidéo de pratique au choix dans le catalogue E-Yakatao.....


Je vous souhaite de beaux moments d'écriture.....et au plaisir de vous lire et de vous retrouver la deuxième quinzaine de mai, en virtuel ou en présentiel, nul ne peut le dire à ce jour.....


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